Dans le langage courant, on parle d’hémorroïdes, lorsqu’il y a une inflammation ou un gonflement anormal des veines circonscrites dans la paroi interne du rectum (hémorroïdes internes) ou sous la peau, aux alentours et à l’extérieur de l’anus (hémorroïdes externes). Ce trouble, qui affecte aussi bien les hommes que les femmes, provoque beaucoup d’embarras et d’inconfort. Ainsi, les hémorroïdes sont susceptibles de rendre la défécation très douloureuse. Ces symptômes plus ou moins douloureux sont, quelquefois, associés à des saignements après les selles ou à des démangeaisons.
Les causes des hémorroïdes sont principalement liées aux divers facteurs qui entraînent une pression trop importante au niveau des veines de l’anus et du rectum. Ces pressions entravent la circulation du sang en provenance ou à destination de la région anale avec pour corollaire une accumulation du sang et un gonflement des vaisseaux sanguins de la dite région anatomique.
La constipation, parmi les causes des hémorroïdes
L’une des principales causes des hémorroïdes est la constipation. En effet, avec la constipation, le sujet est confronté à des difficultés pour évacuer ses selles. Ces selles qui sont, alors, dures et sèches deviennent difficiles à expulser, d’où la nécessité de faire beaucoup d’efforts qui accroissent la pression sanguine à l’intérieur des veines de l’anus. A la longue, ces efforts de poussées répétées irritent les vaisseaux du canal anal et engendrent la dilation et le gonflement de ces veines. Il s’ensuit une modification de l’élasticité des veines de l’anus, un étirement des tissus de soutien des hémorroïdes. Ainsi, la constipation chronique est mise en cause dans le déclenchement des crises hémorroïdaires.
La diarrhée
La diarrhée constitue un facteur d’apparition des crises hémorroïdaires. En effet, les efforts lors des selles trop fréquentes (diarrhée fréquente ou chronique) entraînent une tension au niveau du rectum et un gonflement de la veine au niveau du canal anal. Ces efforts de poussée augmentent la pression abdominale et exercent une pression anormale sur les veines de l’anus et du rectum, ce qui favorise une dilation de celles-ci.
Une mauvaise hygiène alimentaire
Le lien entre l’alimentation et les crises hémorroïdaires provient du fait que certains aliments ne favorisent pas le transit intestinal, obligeant le sujet à faire des efforts pour aller aux toilettes ou à effectuer des efforts défécatoires. Ces aliments ne favorisent donc pas une défécation douce et sans efforts et sont susceptible de favoriser une constipation qui engendre des pressions au niveau des veines rectales et anales.
Ainsi, certains aliments peuvent accroître le risque lié à la survenue des crises hémorroïdaires. C’est le cas de l’alcool qui déshydrate le corps et peut conduire à une constipation qui augmente la pression sur les parois anales lors de la défécation. Alors que l’eau ramollit les selles, l’alcool, le café, les sodas et les boissons à base de chocolat augmentent l’évacuation de l’eau du corps. Ces pertes de fluides corporels rendent les selles dures, entrainent la constipation et plus d’efforts lors de la défécation.
Aussi, une grande consommation des viandes rouges peut provoquer une constipation. Le piment et les plats épicés qui provoquent des brûlures du rectum ou de l’anus, sont susceptibles de favoriser des crises hémorroïdaires. Ces aliments peuvent être à l’origine d’une diarrhée qui pourrait entrainer une tension au niveau du rectum.
La consommation excessive des aliments raffinés ou transformés, renfermant une quantité importante de graisse et moins de fibres alimentaires, peuvent également provoquer une constipation et des pressions lors de la défécation.
Les soucis hémorroïdaires peuvent, également, provenir d’une alimentation pauvre en fibre qui accentue la constipation, avec des selles non supprimées qui sèchent à l’intérieur du colon et deviennent difficiles à expulser.
La sédentarité et la station assise prolongée
La sédentarité et la position assise prolongée entrainent une pression constante au niveau des veines hémorroïdaires. C’est le cas avec la position assise prolongée lors de voyages en voiture ou avec certains métiers (chauffeurs de camion long courrier, pilotes d’avion).
Une période prolongée en position assise sur les toilettes pendant plusieurs dizaines de minutes d’affilié ou durant de longues heures, soit pour lire les journaux, soit pour jouer avec le téléphone portable, impose une contraction au niveau de la région anale. Ainsi, ces habitudes sont des facteurs qui déclenchent, dans bien des cas, de crises hémorroïdaires. Cette position assise exerce une grande pression au niveau des fesses. Ainsi, la position accroupie pendant un long moment sur les toilettes, au cours de certains sports (squat) ou certaines activités de jardinage, est une cause non-négligeable d’apparition et de développement des crises hémorroïdaires.
L’obésité et l’excès de poids
L’obésité ou l’excès de poids est un facteur qui engendre une pression accrue au niveau du rectum et de l’anus. Cette surcharge pondérale augmente, également, la pression abdominale dans le bassin et sur les veines. Avec cet excès de poids, le fait de marcher ou de courir génère une pression énorme au niveau de la région anale. Aussi, avec le surpoids, la position assise ou même débout, exerce une pression anormale au niveau des vaisseaux de la région anale. Cette pression accroît le risque lié au développement d’une pathologie hémorroïdaire.
Les efforts physiques violents ou spécifiques
Le fait de soulever ou de porter fréquemment des objets lourds, constitue une des causes des hémorroïdes. Ce déplacement répétitif d’objets lourds, sollicite des efforts intenses, provoquant des contractions et des décontractions forcées au niveau de l’anus et du rectum, qui engendrent, par ailleurs, une dilation des veines anales et rectales.
Ces efforts intenses ou excessifs compriment les muscles du bas-ventre qui vont, alors, ceinturer les veines hémorroïdaires avec pour conséquence une baisse ou une stagnation de l’afflux sanguine, favorisant la formation des hémorroïdes. Ainsi, certains sports associés à des efforts physiques violents (le lever de poids, l’haltérophilie), peuvent être à l’origine d’une crise hémorroïdaire, tout comme l’équitation et le cyclisme qui induisent une position assise prolongée.
Le vieillissement
L’une des causes des hémorroïdes se trouve également dans le processus dégénératif lié au vieillissement, qui survient avec l’âge. Le développement des hémorroïdes peut être lié à la faiblesse des muscles du sphincter chez les personnes âgées, à une dégradation du tissu situé à l’intérieur du rectum. La perte de l’élasticité des veines avec le vieillissement des cellules est, également, en cause. Ce processus de vieillissement peut débuter aux environs de la cinquantaine ou bien avant. Ainsi, un sujet âgé peut être enclin à une crise hémorroïdaire parce que les tissus qui soutiennent les veines au niveau du rectum et de l’anus s’étirent et s’affaiblissent.
La grossesse et l’accouchement
Le fœtus constitue un poids additionnel chez la femme qui est, de ce fait, exposée à un risque accru d’hémorroïdes. La taille du fœtus comprime les veines de l’abdomen, et l’utérus comprime la région pelvienne. Ce poids additionnel lié à la grossesse est susceptible d’affecter les veines du rectum et de l’anus. Ainsi, la pression induite par le fœtus au niveau de l’utérus peut provoquer un affaissement du rectum qui ne favorise pas, une évacuation aisée des selles. La femme enceinte est, alors, obligé de fournir des efforts ou un peu plus de force lors de la défécation.
Aussi, au cours de la grossesse la circulation sanguine est fortement chamboulée avec une augmentation du volume sanguin circulant en vue de subvenir au besoin du fœtus. Au niveau des veines hémorroïdaires, cette augmentation du volume engendre une dilation de celles-ci.
Au cours de l’accouchement ou après, le risque de développer une crise hémorroïdaire, est important avec notamment le poids important du bébé à la naissance, sa taille et la longue durée du travail qui requièrent des poussées importantes. Des poussées qui induisent une tension au niveau de la région basse de l’anatomie de la femme et un afflux de sang qui risquent de favoriser un gonflement des veines. Vous l’aurez compris : la grossesse et l’accouchement figurent parmi les causes des hémorroïdes et une crème anti hémorroïdes ne sera alors pas de trop.